Love with the proper stranger 1963



Angela vient demander de l'aide à Johnny, un musicien de jazz avec qui elle a eu une liaison quelque temps auparavant. Tombée enceinte, Angela a peur de la réaction de sa famille. Décidée à avorter clandestinement, ils cherchent un moyen de réunir l'argent nécessaire...

Avec : Natalie Wood (Angie Rossini), Steve McQueen (Rocky Papasano), Edie Adams (Barbara 'Barbie' de Seville), Herschel Bernardi (Dominick Rossini), Anne Hegira (Beetie), Harvey Lembeck (Julio Rossini), Mario Badolati (Elio Papasano), Penny Santon (Mama Rossini), Elena Karam (la femme), Virginia Vincent (Anna)

Un film qui, via un réalisme saisissant et des questions brûlantes abordées de front, régénère le pouvoir enchanteur du meilleur cinéma hollywoodien, pouvoir alors amenuisé par la fin de l’âge d’or des studios.

En effet, le film démarre comme un drame intimiste avant de s’achever comme une comédie romantique sans que jamais le spectateur ne perçoive la transition. C’est que les clichés eux-mêmes sont des ressorts dramatiques puisque Une certaine rencontre peut être résumé comme la confrontation entre l’amour comme idéal formaté par les contes de fées et Hollywood et l’amour comme réalité sociale généralement contraignante (mariage…).

Le film n’est ni plus ni moins que l’histoire d’une jeune femme à l’esprit indépendant (une femme “moderne” diront certains) qui va tenter de trouver sa voie entre le poids des traditions familiales et ses images d’adolescente qu’elle sait surannées mais qu’elle ne peut s’ôter de la tête. Ou comment composer avec la réalité pour trouver son bonheur.

Le style de Robert Mulligan convient parfaitement à cette histoire à la fois crue et optimiste; c’est une parfaite synthèse entre acquis des nouvelles vagues (filmage dans la rue, ellipses audacieuses qui dynamisent la narration, représentation mature de la sexualité) et clichés utilisés avec justesse (la séquence dans le taxi de nuit, très hollywoodienne). Grâce à ce génie de la composition, le cinéaste arrive à de véritables miracles - tel, dans la séquence centrale de l’œuvre, la captation de la naissance du sentiment amoureux. De plus, la musique doucement lyrique d’Elmer Bernstein se marie à merveille aux images de Mulligan.

Enfin, il faut parler du couple de vedettes. Steve McQueen est étonnant dans ce rôle à contre-emploi d’homme un peu terne dépassé par la situation. Et Natalie Wood y est juste resplendissante : ses yeux, son sourire, son corps, ses diverses coupes de cheveux, tout, tout, absolument tout concourt ici à l’élever au rang d’incarnation de la perfection féminine- qu’à elle seule elle justifie un coup d’oeil attentif sur cette oeuvre injustement méconnue du non moins injustement méconnu Robert Mulligan.

Le Septième Art

Le cinéma est un art du spectacle. Il expose au public un film, c’est-à-dire une œuvre composée d’images en mouvement projetées sur un support, généralement un écran blanc, et accompagnées la plupart du temps d’une bande sonore. Depuis son invention, le cinéma est devenu à la fois un art populaire, un divertissement, une industrie et un média. Il peut aussi être utilisé à des fins de propagande, de recherche scientifique ou de pédagogie. En français, il est couramment désigné comme le « septième art ».

Un film est composé d’une série d’images généralement projetées à la cadence de 24 images par seconde. C’est la succession rapide de ces images, différant en moyenne peu les unes des autres, qui, par illusion, fournit une image animée au spectateur, reproduisant notamment les mouvements et trajectoires de la vie réelle. La persistance rétinienne, l’effet phi et les techniques de projection permettent à l’être humain de voir cette série d’images discrètes en un continuum visuel.

Le terme « cinéma » est l’apocope de « cinématographe » (du grec κίνημα, kínēma, « mouvement » et γράφειν gráphein, « écrire »), nom donné par Léon Bouly en 1892 à l’appareil de projection dont il déposa le brevet. Ce mot polysémique peut donc désigner l’art, sa technique ou encore, par métonymie, la salle dans laquelle il est projeté. C’est notamment dans cette dernière acception que le terme est lui-même souvent abrégé dans le langage familier en « ciné » ou « cinoche ».

Si les films sont des objets culturels issus d’une culture spécifique dont ils sont le reflet, leur diffusion est potentiellement universelle grâce au développement de technologies qui ont permis un rayonnement mondial des films, par le sous-titrage ou le doublage des dialogues, ainsi que par leur mise à disposition dans des formats domestiques (cassettes, DVD, Internet, etc.). Ils sont susceptibles aussi de devenir de purs produits commerciaux, au sens où les sommes drainées par cette industrie peuvent être colossales, malgré les coûts de production, eu égard au nombre potentiellement important de spectateurs payants.